Chlorhydrate de kétamine - Ketalar®

 vendredi 30 décembre 2016  |  Janvier 2017  |  0 Commentaires
   Dr Michel NAHON , Anne Sophie Treuil , Dorothée Bony , Dr Romain Jouffroy

 Description

(RS)-2-(2-chlorophényl)-2-méthylamino-cyclohexan-1-one

 Classe

Hypnotique non barbiturique (famille des arylcyclohexylamine).

 Pharmacodynamie

 Antagoniste du récepteur N-Méthyl-D-Aspartate (NMDA).

 Analgésie superficielle : excellente analgésie de la peau, du tissu sous-cutané, des os et des muscles, moins bonne analgésie viscérale.

 Anesthésie dissociative (stimule certaines zones du système nerveux central et en déprime d’autres) avec état cataleptique (yeux ouverts et regard fixe), amnésie et hypertonie musculaire.

 Réveil de mauvaise qualité avec désorientation, hallucinations et agitation.

 Stimulant du système nerveux sympathique avec augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du débit cardiaque.

 Réflexes pharyngo-laryngés et de déglutition conservés voire exacerbés.

 Conservation de la ventilation spontanée.

 Bronchodilatation.

 Pharmacocinétique

 Demi-vie d’élimination : 2-3 heures.

 Métabolisme hépatique.

 Élimination urinaire.

 Pharmocodynamie

* Intraveineux

- Délai d’action : 1 à 2 minutes.

- Durée d’action : 5 à 10 minutes.

* Intramusculaire ou intra-rectal

- Délai d’action : 5 à 10 minutes.

- Durée d’action : 20 à 40 minutes.

 Présentation

 Ampoule de 250 mg/5mL (50 mg/mL).

 Ampoules de 50 mg/5mL (10 mg/mL).

 Administration

 Intraveineux directe, ou au pousse-seringue (entretien).

 Intramusculaire, intra-rectale.

 Voie orale possible pour les prémédications (effets moins prévisibles).

 Voie intrathécale contre-indiquée.

 Indications

 Instabilité hémodynamique (choc hémorragique, tamponnade).

 Médecine de catastrophe, environnement défavorable (faible coût, anesthésie possible en ventilation spontanée voire sans oxygène).

 Intubation et entretien de la sédation dans l’asthme grave.

 Analgésie superficielle : intérêt chez le grand brûlé (permet de réduire la consommation de morphinique).

 Pédiatrie (pansement douloureux, imagerie médicale, endoscopie).

 Induction et entretien de l’anesthésie générale chez les patients ASA IV et V.

 Potentialisateur d’agents anesthésiques de faible puissance.

 Contre-indications absolues

 Hypersensibilité à l’un des composants.

 Voie intrathécale (toxicité neuronale du conservateur).

 Porphyrie.

 Contre-indications relatives

 Maladie psychiatrique.

 Hypertension artérielle.

 Toute situation où l’on redoute une élévation de la pression intracrânienne (accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien, hypertension intracrânienne).
Angor instable.

 Infarctus du myocarde récent (augmentation de la consommation en oxygène du myocarde).

 Insuffisance cardiaque sévère et/ou insuffisance coronarienne.

 Plaie du globe oculaire, glaucome (augmentation de la pression intraoculaire).

 Hyperthyroïdie (effets hémodynamiques).

 Anesthésie ambulatoire (sauf chez l’enfant).

 Posologie adulte

* Anesthésie

- Prémédication : 2 à 3mg/kg per os.

- Induction : 2 à 3 mg/kg intraveineux (0,5 à 1,5 mg/kg en cas de choc hémorragique).

- Entretien : 1 à 4 mg/kg/heure.

* Analgésie

- Analgésie préventive : 0,15 à 0,5 mg/kg avant la chirurgie.

- Analgésie : 0,1 à 0,3 mg/kg intraveineux.

- En peropératoire et en postopératoire : 1 à 2 µg/kg/min au pousse-seringue.

- Associé à la morphine en analgésie contrôlée par le patient : 1 mg de kétamine pour 1 mg de morphine.

 Posologie en pédiatrie

 Induction : réduire les doses avant 3 mois (1 à 2 mg/kg).

 Voie intra-rectale possible, 5 à 10 mg/kg (agit en 5 à 10 minutes).

 Effets indésirables

 Élévation (20 %) de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle.

 Au réveil : désorientation, agitation, hallucinations. Les effets psychodysleptiques sont plus rares chez l’enfant et le vieillard, plus fréquents chez le patient avec des troubles de la personnalité. Ils sont réduits par une explication antérieure et/ou l’association avec le midazolam (1 mg de midazolam pour 20 à 50 mg de kétamine).

 Laryngospasme.

 Mouvements toniques, diplopie, nystagmus.

 Toxicité neuronale par voie intra-trachéale.

 Associations à éviter

 Dropéridol : augmentation des effets psychodysleptiques.

 Ne pas associer dans la même seringue barbituriques et kétamine.

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