Oxygène hyperbare

 jeudi 27 mai 2004  |  Novembre 2004  |  0 Commentaires
  UOL

Conférence d’actualisation de la SFAR 1996 - B Delafosse, J Motin - Service d’anesthésie-réanimation, hôpital Édouard-Herriot, 69437 Lyon cedex 03

POINTS ESSENTIELS

 L’oxygénothérapie hyperbare (OHB) consiste en l’inhalation d’oxygène à une pression partielle supérieure à 1 atmosphère absolue (ATA). Son mode d’action et ses effets délétères sont liés à l’élévation de la pression partielle d’oxygène (PO2) tissulaire, à la compression des volumes gazeux et à l’absence d’inhalation d’azote (dénitrogénation).
 L’augmentation de la PO2 artérielle et capillaire améliore le transport de l’oxygène sous forme dissous et élève la PO2 tissulaire. La vasoconstriction hyperoxique dans les tissus sains fait place à une vasodilatation au sein des tissus hypoxiques.
 Les synthèses cellulaires diminuées en milieu hypoxique sont améliorées par l’élévation du gradient de PO2 et les alternances d’hypoxie-hyperoxie. Il s’ensuit une stimulation de l’activité des macrophages et une synthèse de collagène par les fibroblastes.
 Expérimentalement, l’OHB agit sur les processus infectieux à trois niveaux : effet
bactériostatique et bactéricide, potentialisation de l’action de certains agents antimicrobiens, amélioration du pouvoir phagocytaire des polynucléaires.
 La formation de radicaux libres dérivés de l’oxygène pourrait expliquer l’effet
bactériostatique et bactéricide, ainsi que les effets toxiques de l’oxygène : toxicité neurologique à partir de 2,8 ATA d’oxygène après 30 minutes d’exposition, et toxicité pulmonaire rarement observée du fait de la brièveté des expositions.
 La compression des volumes gazeux et la dénitrogénation sont à la base du traitement des accidents de décompression, des embolies gazeuses et d’autres pathologies bullaires. La variation des volumes gazeux au cours des modifications de pression explique les accidents barotraumatiques.
 Les principales indications de l’OHB sont représentées par les accidents de décompression, les embolies gazeuses, les intoxications au CO avec trouble de conscience et chez la femme enceinte.
 Du fait de la diversité du mode d’action de l’OHB et de la multiplicité des indications proposées, la crédibilité de cette thérapeutique est souvent mise en défaut par l’absence d’essais thérapeutiques corrects permettant de justifier un traitement onéreux.

Dernière mise à jour le 16/08/2001

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