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Chers confrères, chers lecteurs,
Bienvenue sur la newsletter d’avril 2005. Les articles présentés ont été sélectionnés par l’auteur et ne représentent pas l’exhaustivité des publications nationales et internationales du mois.
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Vos suggestions sont toujours les bienvenues...
Auteur :
– Dr Michel NAHON
– Fédération Urgences Anesthésie Réanimation
– Hôtel Dieu de Paris
Arrêt cardiorespiratoire intrahospitalier : il faut masser plus vite ! Dans près de 40% des cas la fréquence du MCE est inférieure à 90 et dans 22 % inférieure à 70 !Idéalement la fréquence du massage à 100 compressions par minute doit être surveillée soit par un métronome soit par la courbe scopique.
Syndrome Coronaire Aigu
Le clopidogrel administré 4 à 6 heures avant l’angioplastie réalisée à la phase aigue de l’IDM améliore son pronostic. Associé à l’aspirine et aux thrombolytiques, le clopidogrel diminue significativement les taux d’échec de la thrombolyse et minimise le risque de réocclusion sans augmentation significative du risque hémorragique. Serait-il supérieur aux anti GPIIbIIIA en terme de rapport efficacité risque ?
Enzymes cardiaques
L’augmentation modérée de la cardiac-specific troponin I (cTni) avec une valeur cut-off à 0,1 ng/mL est un facteur prédictif indépendant de complications cardiovasculaires majeures et de mortalité quelqu’en soit la cause.
Le prohormone brain natriuretic peptide (NT-proBNP) est un meilleur marqueur prédictif de morbi-mortalité cardiovasculaire que la C-reactive protein (CRP) ou le rapport urinaire albumine/créatinine chez les patients agés. Un taux de NT-proBNP au dessus du 80e percentile (cut-off) prédit une mortalité supérieure à 96 %. Le taux de CRP au dessus du 80e percentile prédit une mortalité à 46 %. Le rapport urinaire albumine/créatinine au dessus du 80e percentile prédit une mortalité à 88 %.
Maladie thromboembolique
Prescription du traitement ambulatoire de la thrombose veineuse depuis le service des urgences. Une étude prospective de cohorte de 162 patients a étudié la récidive de la thrombose veineuse à 3 et 6 mois, les complications hémorragiques, les thrombocytopénies en début de traitement. Le traitement est "safe and secure" et satisfait les patients.
Toutes les thromboses veineuses ne se compliquent pas d’embolie pulmonaire. Les variables prédictives indépendantes associées à l’embolie pulmonaire sont : la thrombose proximale, les antécédents d’embolie pulmonaire, l’obésité avec IMC > 30 kg/m2, une pathologie respiratoire chronique, l’absence de traitement prophylactique anticoagulant.
Dépistage
Le taux de leucocytes dans la NFS est un facteur prédictif indépendant de survenue d’événement cardiovasculaire et de mortalité chez la femme ménopausée. Le cut off est à 6 700 blancs, indépendamment du taux de CRP.
Prévention
Chez la femme, l’aspirine en prévention primaire réduit le risque d’AVC sans modifier le risque d’événement coronarien. Chez l’homme les précédentes études montraient un bénéfice pour le risque coronarien mais pas pour le risque d’AVC.
L’ADN de l’EBV persiste avec des taux élevés dans la salive des patients jusqu’à six mois après la mononucléose. La Mononucléose reste très contagieuse y compris pendant la période de convalescence.
Traitement ambulatoire de la pneumopathie aigue communautaire : les prescriptions de fluoroquinolones ont augmenté de 50% en 10 ans au détriment des macrolides. Les prescriptions de béta lactamines et de doxycyclines sont peu fréqentes. Cette évolution des pratiques est indépendante des recommandations...
Purpura fulminans à staphylocoque doré méthi-R ! Pathologie infectieuse émergente avec toxic shock syndrome par production de superantigènes...
Il semble exister un lien entre l’infection à Chlamydia pneumoniae et l’athérogenèse. Le traitement hebdomadaire par azithromicyne et le traitement prolongé par gatifloxacine (antibiotique bactéricide efficace contre C. pneumoniae) n’ont cependant pas modifié le risque de survenue d’un événement cardiovasculaire.
Pneumopathie à chlamydiae : facteur de risque d’infarctus myocardique ! L’infection par Chlamydia Pneumoniae augmente le risque d’IDM et plus particulièrement chez les patients de 30-50 ans. Les taux élevés d’anticorps semble être en cause (IgA). Les auteurs préconisent une attention particulière chez les patients à risque cardiovasculaire présentant un tableau de pneumopathie fébrile : la recherche de chlamydiae est fortement recommandée.
Révision des recommandations américaines du NIH, CDC ET HIV Medecine Association pour le traitement des infections opportunistes
– Revised guidelines for the treatment of OIs. Sax PE. AIDS Clin Care. 2005 Feb ;17(2):13-4.
Recommandations AFFSAPS / AGMED
Mise à jour des fiches biotox de prise en charge thérapeutique : Charbon, peste, Tularémie, Brucellose, fièvre hémorragiques, variole, toxine botulique, fièvre Q, morve...
– Accès direct sur Urgences Online
– Accès direct au site de l’AGMED
L’oxygénothérapie normobare à haut débit améliore le pronostic de l’AVC ischémique ? Une amélioration est constatée à 4 heures, 24 h et une semaine. Il n’y a plus de différence à 3 mois entre les groupes O2 et sans O2. L’Oxygène semble améliorer le volume et le débit sanguin cérébral dans la région ischémiée.
Les auteurs recommandent l’oxygénothérapie précédant la thrombolyse par tPA.
Ponction lombaire teintée : piqûre vasculaire ou hémorragie cérébro-méningée ? Lorsque la couleur du LCR s’éclaircie entre le premier et le dernier tube, on conclut souvent à une blessure vasculaire. Rien n’est moins sûr ! La diminution de 25 % du taux d’hématies, même avec un scanner normal ne permet pas d’éliminer l’hémorragie en particulier lors d’un contexte clinique évocateur (céphalées brutales).
Névralgies : l’association morphine et gabapentin procure une meilleure analgésie que chaque médicament utilisé seul. L’association par titration des deux produits procure des avantages nets malgré les idées reçues sur les risques de dépendances aux opioïdes.
L’oxycodone per os peut être proposé dans le traitement du syndrome douloureux abdominal aigu de l’enfant. L’utilisation de ce dérivé morphinique ne semble pas compromettre la pertinence du diagnostic clinique et de l’indication chirurgicale.
L’hématurie asymptomatique de l’enfant est relativement fréquente. Quand faut-il réaliser les investigations complémentaires ? Lorsque l’hématurie est isolée, en l’absence de protéinurie, d’HTA ou de symptome spécifique, le suivi clinique simple semble suffisant. La cause la plus fréquente est l’hypercalciurie (16% des hématuries microscopiques et 22% des hématuries macroscopiques).
Quels facteurs influencent la mortalité de la pneumopathie nosocomiale ? Les facteurs indépendamment associés sont : la valeur du score de Fine, l’âge avancé, l’état général lors de l’admission, le recours au pneumologue ou à l’infectiologue. Le traitement par levofloxacine en monothérapie semble diminuer la mortalité.
Béta-bloqueurs et BPCO : un bénéfice cardiovasculaire pas forcément toujours au détriment de la fonction respiratoire. Chaque classe de béta bloqueurs a un effet différent sur l’appareil bronchopulmonaire. Le bénéfice cardiovasculaire doit être pondéré au risque d’altération de la fonction respiratoire : VEMS, la réponse des voies aériennes, la réponse aux Béta2 stimulants (en particulier lors de l’usage de béta bloquants non sélectifs). Le celiprolol semble être le moins délétère.
Diagnostic de l’Embolie pulmonaire : l’angioscanner plus sensible que l’angio-IRM. Comparée à une startégie non invasive basée sur l’angioscanner spiralé, l’angio-IRM fait preuve d’une reproductibilité insuffisante pour prétendre à une utilisation en pratique quotidienne.
La fonction plaquettaire est normalisée en moins de 24 heures après l’arrêt du traitement par ibuprofène chez les individus sains. La dysfonction plaquettaire apparaît dans les 40 minutes qui suivent l’absorption orale et dure moins de 24 heures. L’interruption du traitement par anti COX plusieurs jours avant un acte chirurgical ne semble pas justifiée.
Nouveaux marqueurs biologiques précoces de l’insuffisance rénale aigüe. Plus précoce que la modification des taux de créatinine (élevée en 1 à 3 jours), le neutrophil gelatinase-associated lipocalin (NGAL) s’élève à la 2e heure (cut-off à 50 microg/L). La sensibilité est de 100%, la spécificité à 98%.
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