1) Définition :
– Définition de la maigreur par l’IMC
- Indice de Masse Corporelle = Poids (kg) / Taille²(m)
- chez la femme adulte : IMC < 18,5
– L’anorexie mentale est un Trouble du Comportement Alimentaire (TCA)
- sex ratio de l’anorexie mentale : 9 femmes pour 1 homme
- anorexie masculine surement sous évaluée : touche plus souvent les athlètes de haut niveau (body-builders, lutteurs) avec tendance plus fréquente à l’hyperactivité physique qu’à l’hyperinvestissement intellectuel : préoccupations souvent centrées sur la musculature. Association à une comorbidité psychiatrique sévère plus fréquente.
– Pathologie psychiatrique, l’anorexie a de nombreuses conséquences somatiques
– Il existe 2 types d’anorexie mentale :
- type restrictif
- type avec crises de boulimie/vomissements ou prise de purgatifs
– Définition DSM-IV : dans troubles des conduites alimentaires
2) Epidémiologie
– La prévalence de l’anorexie mentale dans la population générale internationale serait de 0,9 à 1,5% (mais il n’existe pas de données épidémiologiques de cette maladie en France).
– C’est l’une des pathologies psychiatriques ayant le taux de mortalité le plus élevé : 5 à 10% dont les causes sont somatiques pour la moitié et le suicide pour l’autre moitié.
– Population à risque :
- adolescente ou femme jeune adulte (âge moyen de début = 17ans)
- sujets soumis à un régime alimentaire strict pour des raisons professionnelles (mannequin, danseurs, sportifs…) ou en rapport avec une pathologie chronique (DID, hypercholestérolémie familiale…)
– L’anorexie peut-être aussi masculine (10%) ou à début tardif (souvent en réaction à un évènement familial)
3) Evolution :
– Décès :
- taux de mortalité = 5-10%
- causes de mortalité : 50% de causes somatiques et 50% de suicide
- facteurs pronostiques défavorables : IMC bas en début de PEC et PEC tardive
– Chronicisation : évolution > 5ans (10-25%)
- Conséquences physiques :
- Elles sont souvent préoccupantes et s’aggravent à long terme :
œ’dèmes de carence, amyotrophie, troubles circulatoires, cardiaques, digestifs, rénaux, métaboliques, infectieux, cutanés, dentaires, gynécologiques (avec impossibilité ou difficulté de grossesse), ostéoporotiques, incurie. - Le risque létal, toujours présent, est de 0,5%/année d’évolution (soit 12 fois plus que la mortalité attendue à cette période de la vie).
- Elles sont souvent préoccupantes et s’aggravent à long terme :
- Conséquences psychologiques :
- Appauvrissement de la vie relationnelle, affective et sexuelle, isolement social, retentissement sur la vie professionnelle.
- Complications psychiatriques (épisodes dépressifs, phobies, conduites addictives, passage à l’acte auto ou hétéro-agressif).
- Appauvrissement de la vie relationnelle, affective et sexuelle, isolement social, retentissement sur la vie professionnelle.
– Évolution intermédiaire : rechutes (25-30%)
– Guérison (50%)
- Il n’existe cependant pas de consensus sur les critères de guérison
4) Signes cliniques et biologiques
– En parallèle de la triade : amaigrissement & anorexie & aménorrhée, un certain nombre de signes cliniques et biologiques figurent habituellement dans la sémiologie de l’anorexie mentale.
– La plupart d’entre eux sont la conséquence de l’état de dénutrition et sont réversibles avec la guérison.
– Signes cliniques :
– Signes biologiques :
3) Tri IAO
– Dépend du motif de consultation, de l’intensité et de l’ancienneté des symptômes.
– Tri 1, 2 ou 3.
4) Prise en charge
a) Motifs de consultation aux urgences
– Le plus souvent, les patientes ne consultent pas spontanément aux urgences, mais adressée par leur psychiatre référent ou une unité d’hospitalisation psychiatrique.
– Les motifs sont donc principalement somatiques et peuvent être :
- soit une évaluation somatique d’une nouvelle patiente
- soit la prise en charge d’une complication, principalement métabolique (le plus souvent une hypokaliémie)
b) Evaluation somatique et biologique
c) Recherche de signes de gravité
– Signes de gravité
- Ils constituent dans l’absolu des critères d’hospitalisation. Cependant l’indication à une hospitalisation ne repose pas sur un seul critère. Celle-ci prend en compte leur association, leur évolutivité et doit être décidée au cas par cas :
– Critères d’hospitalisation en réanimation
d) Evaluation psychiatrique
– Prévoir toujours une évaluation psychiatrique, quand elle est possible :
- en l’absence de signes de gravité clinique
- à la recherche d’une urgence psychiatrique, comportementale ou environnementale
- pour décider d’une orientation en l’absence d’indication à une hospitalisation en milieu médical
5) Orientation
a) Critères d’hospitalisation
– L’hospitalisation est indiquée en cas :
- d’urgence vitale somatique ou psychiatrique (risque suicidaire ou auto-agression importante)
- d’épuisement ou de crise familiale
- d’échec des soins ambulatoires
– L’hospitalisation se décide au cas par cas, à la fois sur des critères médicaux, psychiatriques, comportementaux et environnementaux.
– L’indication à une hospitalisation ne repose pas sur un seul critère, mais sur leur association et leur évolutivité (cf. recherche de signes de gravité).
b) Structures d’hospitalisation
– Urgences somatiques
- Réanimation médicale :
- perturbations métaboliques graves ou en cas de défaillance d’organe pouvant engager le pronostic vital (cf. critères d’hospitalisation en réanimation)
- perturbations métaboliques graves ou en cas de défaillance d’organe pouvant engager le pronostic vital (cf. critères d’hospitalisation en réanimation)
- Service de médecine de préférence spécialisé en renutrition clinique :
- Département de Médecin aigue spécialisée (Pr PERRONNE/Pr MELCHIOR)
Hôpital RAYMOND-POINCARE 104 Boulevard Raymond-Poincaré, 92380 GARCHES
Tel : 01-47-10-77-58
- Département de Médecin aigue spécialisée (Pr PERRONNE/Pr MELCHIOR)
– Urgences psychiatriques et environnementales
- Service de psychiatrie générale
- en cas d’urgence psychiatrique associée à l’anorexie mentale
- en cas d’urgence psychiatrique associée à l’anorexie mentale
- Service spécialisé dans la prise en charge des TCA
- CMME (Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale/Pr ROUILLON), unité TCA
Hôpital SAINT ANNE 1 rue Cabanis, 75014 Paris
Tel : 01-45-65-80-00 - Maison des adolescents (maison de Solenn)
Hôpital COCHIN, 97 Boulevard de Port-Royal, 75014 Paris
Tel : 01-58-41-24-24
- CMME (Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale/Pr ROUILLON), unité TCA
8) Traitement :
– Traitement symptomatique avec correction des troubles métaboliques :
- hydratation
- resucrage : perfusion de G10% ou G30% voir codu hypoglycémie
- supplémentation potassique, le plus souvent IVSE et per os voir codu hypokaliémie
– Traitement d’une complication :
- traitement d’une infection
- traitement d’une décompensation cardiaque
– Renutrition :
- ne se débute jamais aux urgences
- peut être entérale (par sonde naso-gastrique), mais une renutrition per os sera toujours préférée
- la nutrition parentérale n’a aucune place dans les stratégies thérapeutiques de l’anorexie mentale
- doit nécessairement être mise en place dans des unités spécialisées
- risque de défaillance multiviscérale par renutrition inappropriée (peut survenir au début d’une renutrition insuffisamment progressive, surtout dans les cas de dénutrition sévère et chronique)
9) Bibliographie
– HAS, recommandations pour la prise en charge de l’anorexie mentale, Juin 2010
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marrrgaux, Le 17 septembre 2013 à 10:33
Bonjour à toutes,
je suis actuellement étudiante en Master 2 de Psychologie à Paris, et je commence mon travail de mémoire de recherche (pour lequel j’ai besoin d’aide !), déterminant pour obtenir mon diplà´me de psychologue en juin prochain.
J’ai choisi comme thème l’anorexie mentale chez les adolescentes (13-23 ans). Depuis mes débuts en psychologie je suis très intéréssée par les pathologies de l’adolescence, et en particulier par les troubles alimentaires.
J’aimerai comprendre les mécanismes de fonctionnement psychique qui sous-tendent cette maladie, c’est pourquoi la partie clinique de mon mémoire s’appuiera essentiellement sur des tests projectifs.
Je recherche en tout 4 jeunes filles (ayant reà§u un diagnostic d’anorexie mentale), ce qui est peu, mais me permettra de fournir un travail de meilleur qualité.
La participation est simple, elle se fait en trois rencontres : la première pour parler un peu de vous et apprendre à mieux vous connaà®tre, la seconde pour passer les deux tests projectifs, et la troisième pour vous restituer les résultats si vous le souhaitez.
Si vous êtes d’accord pour m’aider et participer à ce projet, voici mon adresse mail : marrrgaux.m@hotmail.fr
Je précide que je peux me déplacer en région parisienne sans problème.
Merci d’avance !