Chers confrères, chers lecteurs,
Bienvenue sur la newsletter de janvier 2006. Les articles présentés ont été sélectionnés par l’auteur et ne représentent pas l’exhaustivité des publications nationales et internationales du mois.
Auteur :
– Dr Michel NAHON
– Fédération Urgences Anesthésie Réanimation
– Hôtel-dieu de Paris
Arrêt cardiaque
La prévention et la prise en charge de l’ACR à l’hôpital peuvent être améliorées. La reconnaissance initiale des patients à risque d’ACR et leur transfert dans les unités de surveillance continue spécialisés diminue le risque de survenue d’ACR et le recours à la réanimation cardiopulmonaire. Dans les services ne disposant pas d’équipes entraînées rapidement disponibles, l’usage du défibrillateur semi-automatique à l’hôpital n’améliore pas la survie ! Le délai de mise en oeuvre de la RCP et de la défibrillation est particulièrement long dans ces services. En conclusion de cette revue Medline de 1950 à mars 2005, le succès de la réanimation dépend principalement de l’entraînement des équipes et de la précocité de délivrance du premier choc. Les résultats globaux sont moins bons comparés à ceux de l’ACR survenu en dehors de l’hôpital.
– In-hospital cardiac arrest. Weil MH, Fries M. Crit Care Med. 2005 Dec ;33(12):2825-30.
Contrairement aux hypothèses, la survie de l’ACR en milieu hospitalier est meilleure chez les enfants. Les études ont montré que l’ACR secondaire à une FV ou TV présente un meilleur pronostic en comparaison avec l’ACR par asystole ou par rythme sans pouls. Les FV et TV étant moins fréquentes dans l’ACR de l’enfant, la survie peut en pâtir. Après analyse de 37 000 ACR survenus dans 253 Hôpitaux nord américains entre 2000 et 2004, la survie de l’ACR est de 27% chez l’enfant et de 18% chez l’adulte (OR 2,29). Dans cette population de survivants, la sortie sans séquelles neurologiques concerne 65% des enfants et 73% des adultes. La FV est retrouvée dans 14% des cas chez les enfants, dans 23% chez les adultes, l’asystolie respectivement dans 40% et 35%, le rythme sans pouls dans 24% et 32%. Les auteurs concluent à une approche universelle de la réanimation de l’ACR de l’enfant et de l’adulte.
– Adult and pediatric resuscitation : finding common ground. Quan L. JAMA. 2006 Jan 4 ;295(1):96-8
Les défibrillateurs semi-automatiques peuvent être utilisés facilement, en toute sécurité et avec efficacité par le grand public. En Italie, 2 186 volontaires ont bénéficié d’une formation de 5 heures et d’un rappel d’une heure tous les six mois. La survie de l’ACR a ainsi augmenté de 3% sur une période de 2 ans (2000 - 2002) aussi bien dans les zones rurales que citadines, avec une meilleure efficacité en milieu urbain (4% vs 2,5%) mais l’efficacité relative est supérieure en campagne. Les auteurs concluent à la rentabilité en termes de coût de santé publique.
Cardiologie
Un score clinique et biologique validé pour exclure la composante cardiogénique de la dyspnée : le PRIDE Acute HF score. Ce score inclut 8 facteurs indépendants prédictifs d’insuffisance cardiaque aigüe significatifs sur le plan statistique : l’augmentation du taux de NT-proBNP (>450 pg/mL chez les sujets d’âge < 50 ans ou >900 pg/mL chez les sujets >= 50 ans) : +4 points, l’oedème interstitiel au cliché de thorax : + 2 points, l’orthopnée : + 2 points, l’absence de fièvre : + 2 points, le traitement en cours par diurétique de l’anse : + 1 point, l’age > 75ans : + 1 point, les râles crépitants à l’auscultation : + 1 point, et l’absence de toux : + 1 point. Trois groupe de risque sont ainsi identifiés : faible risque (score = 0-5 points), risque intermédiaire (score = 6-8 points) et haut risque (score = 9-14 points).
– Accès direct au score PRIDE AHF sur UOL
Le bénéfice de l’utilisation des AntiGpIIbIIa associés à l’angioplastie primaire avec stent est confirmé à 3 ans. Le suivi à long terme des IDM ST+ montre une augmentation de la survie chez les sujets (149) ayant bénéficié d’une ATL primaire sous abciximab comparés aux sujets (151) stentés sous placebo. Le suivi à 3 ans montre que la mortalité de toute cause est de 9,1% dans le groupe abciximab, 12,2% dans le groupe placebo ; les décès et réinfarctus 11,8% vs 16,9%, ; l’ischémie récidivante 11,5% vs 21,7%. Les IDM ST+ traités par angioplastie primaire sont certainement les meilleures indications pour les aGPIIbIIIa et tout particulièrement pour l’abciximab.
Traitement des SCA non ST : 15 % des hémorragies sont dues à un surdosage en antithrombotiques ! 42% des 30 000 patients avec SCA non ST reçoivent un dosage d’antithrombotique non conforme aux recommandations. Le surdosage constaté dans 13,8% des cas pour les HBPM et 32,8% pour les HNF, expose à un risque hémorragique plus élevé (resp. 39% et 8%), une augmentation de la mortalité et à un allongement de la durée d’hospitalisation. Le risque hémorragique est de 6,6% lorsque l’association héparine et antiGpIIbIIIa est correctement dosée. ce risque est de 22% lorsque les deux sont surdosés.
Les inhibiteurs de la thrombine supérieurs aux HNF dans la réduction des décès et réinfarctus des patients bénéficiant d’une angioplastie précoce pour un SCA. Le bénéfice est particulièrement net en termes de survenue de réinfarctus dans la journée de l’angioplastie (ATL). 7 049 patients ont bénéficié d’une ATL dans les 72 heures suivant la randomisation. Dans le groupe ATL, en comparaison des HNF, les inhibiteurs directs de la thrombine (IDT) sont associés à une diminution de 34% de l’incidence des décès et réinfarctus à 30 jours. Dans le groupe sans ATL, les IDT ne sont pas supérieurs aux HNF. Cette supériorité est-elle liée à l’ATL elle-même ou aux IDT ?
Le taux de CRP n’est pas associé à la maladie cardiovasculaire (MCV) chez les patients à haut risque de MCV. Ces résultats issus d’une étude sur les déterminants génétiques de la MCV chez les diabétiques de type 2 vont à l’encontre des conclusions des études épidémiologiques suggérant que le taux de CRP puisse prédire la MCV. Dans le Diabetes Heart Study, la CRP a été mesurée chez 551 sujets avec Diabète de type 2 et chez 115 de leurs descendants sans diabète. La MCV était évaluée entre autres par la mesure du calcium coronaire. Les taux de CRP sont plus élevés chez les femmes, les obèses, les fumeurs et plus faibles chez les sujets âgés et les patients traités par statines. Dans l’analyse globale, le taux de CRP est associé à la calcification coronaire mais pas aux autres marqueurs de la MCV. A noter que dans l’analyse covariée, cette association n’est plus significative.
L’association Glucose Insuline Potassium (GIK) réduit les complications microvasculaires de l’angioplastie (ATL). La perfusion de GIK (G30%, 300 UI d’insuline et 60 mEq de K+ à la dose de 1.5 ml/kg/h) a été réalisée 24 heures avant l’ATL et poursuivie pendant et 1 heure après. Le taux de troponine I est abaissé de façon significative dans le groupe GIK comparé au groupe témoin ayant reçu du sérum physiologique. La population étudiée concernait 53 SCA non ST chez des patients non diabétiques. L’élévation de la troponine après l’ATL indique la formation de microthrombus sur la paroi vasculaire et sur celle du stent et la migration distale de microembols de fragments de plaque. Ces microembols et micro infarctus jouent un rôle majeur dans le développement de l’IDM post ATL.
A chaque bloc de branche son pronostic. Le bloc de branche droite (BBD) n’est pas associé à une augmentation du risque d’IDM, de décès de cause coronarienne, de fibrillation auriculaire, d’insuffisance cardiaque, de sténose aortique ou de mortalité de toute cause. A l’inverse le bloc de branche gauche (BBG) est associé à une augmentation d’un facteur 4 du risque d’IDM et d’un facteur 2 de décès de toutes causes. En comparant les hommes sans BB, les hommes avec BBD ont un risque multiplié par 4 de développer un BAV de haut degré et/ou la nécessité d’implantation d’un PM. Pour le BBG le risque de BAV est multiplié par 18 et le risque de recours au PM multiplié par 12. En comparaison des BBD, les BBG sont associés à un risque plus élevé de BAV, de décès d’origine coronarienne et tout particulièrement de mort subite en dehors de l’hôpital. Le risque d’insuffisance cardiaque est de trois fois supérieur dans le groupe BBG comparé au groupe BBD.
La vasopressine améliore l’hémodynamique dans le choc cardiogénique réfractaire. La vasopressine améliore la pression artérielle sans altérer les autres paramètres hémodynamiques dans le choc cardiogénique compliquant un IDM. Le bénéfice de la vasopressine a déjà été démontré dans le choc septique. La vasopressine utilisée en deuxième intention après les inotropes et/ou les vasodilatateurs améliore la PA de 52 à 72 mmHg à la première heure et pour 24 heures, sans altérer l’index cardiaque ou les pressions pulmonaires bloquées. La diurèse est améliorée de 30 à 64 mL/h. En comparaison, la noradrénaline améliore la PA au détriment de la diurèse et de la PAPo. Il n’y a pas de différence entre vasopressine et noradrénaline en termes d’ischémie récurrente myocardique ou d’ischémie de membre. Seule une étude prospective randomisée permettra de départager vasopressine et noradrénaline dans le choc cardiogénique post IDM.
Intérêt de l’angioplastie de sauvetage (ATLs) après échec de la thrombolyse (TBL). Dans cette étude Rescue Angioplasty versus Conservative Treatment or Repeat Thrombolysis (REACT), 427 IDM ST+ non reperfusés par thrombolyse (définis par une régression de moins de 50% des segments ST dans les 90 min après TBL ont été randomisés en trois groupes : répétition de la TBL (142 patients), traitement conservateur (141 patients), ATLs (144 patients). L’efficacité est jugée sur un critère composite associant les décès, réinfarctus, AVC, ou ins. cardiaque sévère dans les 6 mois. L’évolution favorable est plus fréquente dans le groupe ATLs.
Gastro-entérologie
Proposition de prise en charge hospitalière du saignement digestif par ulcère peptique. Le saignement de l’ulcère peptique nécessite une approche multidisciplinaire. Le tri clinique et endoscopique doivent permettre de distinguer les patients nécessitant un traitement actif et ceux nécessitant une simple surveillance avec un traitement préventif. L’association d’un traitement pharmacologique et endoscopique (sclérothérapie et thermocoagulation) offre la meilleure méthode pour traiter les saignements actifs. Les patients avec un caillot adhérant ou un vaisseau protubérant doivent probablement bénéficier du même type de traitement afin de réduire le risque de récidive hémorragique. La récidive du saignement relève soit d’une nouvelle cure par voie endoscopique ou chirurgicale. Le choix de la technique dépend principalement des comorbidités.
Infectieux
Les inhibiteurs de la neuraminidase (IdN) : oseltamivir (Tamiflu®) et zanamivir (Relenza®) sont remis en causes en cas de pandémie grippale. L’efficacité et la tolérance des antiviraux dans les épidémies de grippe A humaine a été analysée au travers de 52 études randomisées. L’amantadine et la rimantadine ne sont plus recommandés. Les IdN ont un effet thérapeutique inconstant, l’excrétion nasale du virus est possible pendant le traitement et les effets secondaires sont fréquents. Selon les auteurs, les IdN n’auraient pas de place dans le traitement et la prévention de la grippe A saisonnière. Les IdN n’ont pas fait la preuve de leur efficacité clinique sur la grippe humaine aviaire. Les taux de résistance à l’oseltamivir augmentent régulièrement (16 à 25%). Cette métanalyse du groupe Cochrane rappelle l’échec relatif des traitements lors de l’épidémie Hollandaise (H7N7) en 2003. Les autorités sanitaires et l’OMS vont-elles revoir leurs copies ?
La grippe aviaire chez l’homme est plus fréquente que ce que l’on pensait... 45 478 habitants exposés aux volailles ont été étudiés entre avril et juin 2000. Interrogés sur la présence de symptômes de toux et de fièvre dans les six derniers mois et le contact avec des volailles, 8 147 patients ont déclaré avoir présenté un sd grippal. Après analyse uni variée, le contact avec des volailles malades ou mortes est associé à ce sd grippal (p < 0,001). En analyse multivariée, le contact avec de la volaille malade ou morte est associé à un sd grippal aviaire avec un Odds ratio de 1,73. L’odds ratio est de 2,36 pour les adultes d’âge compris entre 19 et 45 ans. Entre 650 et 750 cas peuvent être attribués à un contact direct avec les volailles malades ou mortes. La fréquence de transmission de l’oiseau à l’homme est plus élevée comparée aux résultats des études précédentes. Le risque de combinaison génique est par voie de conséquence plus élevé.
Actualisation 2005 des recommandations du CDC pour la vaccination contre l’hépatite B. L’Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a mis à jour ses recommandations pour l’éradication de l’hépatite B sur le territoire Américain. Les recommandations de vaccination concernent toutes les tranches d’âge : nourrissons, enfants, adolescents, et adultes. Il est recommandé un dépistage systématique des femmes enceintes, des enfants nés de mère HBs+, une vaccination systématique de tous les adolescents âgés de moins de 19 ans non immunisés...
Le pays fréquenté peut orienter le traitement empirique des pathologies développées au retour d’un voyage. Environ 8% des voyageurs dans les pays en voie de développement nécessitent des soins médicaux pendant ou après le voyage. Le paludisme est l’une des trois causes de fièvre au retour d’un voyage quelle que soit la destination. En fonction du pays fréquenté, certaines pathologies peuvent être plus judicieusement évoquées : la dengue, les rickettsioses, les fièvres typhoïdes, les diarrhées parasitaires ou bactériennes. Une base de connaissance de référence est publiée dans cette étude soutenue par le CDC et l’International Society of Travel Medicine.
– The burden of illness in international travelers. Hill DR. N Engl J Med. 2006 Jan 12 ;354(2):115-7.
Neurologie
La prise d’aspirine avant la survenue d’une hémorragie intracérébrale est un facteur de risque indépendant de décès à trois mois. La prise récente d’aspirine favorise l’extension de l’hématome et augmente d’un facteur 2,5 le risque de décès à 3 mois, en comparaison des patients non traités par aspirine ou warfarine. 33% des patients sous aspirine sont décédés dans les trois mois. Les autres facteurs indépendants de décès dans cette étude étaient la prise de warfarine ou un score d’hémorragie cérébro-méningée supérieur à 2 (ICH score).
Les antécédents de sd dépressif majeur (SDM) et de tentative de suicide (TS) sont un facteur de risque... d’épilepsie ! 324 patients épileptiques ont été comparés à 647 sujets "contrôle". 41,7% des patients épileptiques ont des anomalies à l’IRM ou au CT Scanner, 43,6% des anomalies à l’EEG. Après ajustement à l’âge, au sexe, à la dose cumulée de consommation d’alcool avant l’apparition de troubles psychiatriques, les patients avec ATCD de SDM seule ont un Odds Ration de 1,5 pour l’épilepsie ; les patients avec ATCD de TS seule ont un OR de 11,1 ; les patients avec ATCD de TS + SDM ont un OR de 3,6. Les auteurs poursuivent cette étude dans le but de rechercher une éventuelle susceptibilité génétique pour cette triade SDM TS Epilepsie.
En moins de dix ans, les progrès de la neuro-imagerie ont profondément modifié nos pratiques dans la prise en charge de l’AVC. Les scanners multibarette et les nouvelles techniques d’IRM apportent des informations incontournables dans la prise en charge initiale des AVC ischémiques et hémorragiques. La neuro-imagerie est utile au diagnostic, à la thérapeutique et au pronostic. Au delà de ce bénéfice sur la pratique, ces examens ont apporté de nouvelles données physiopathologiques...
Pédiatrie
Revue systématique de la littérature : le syndrome d’Ehlers-Danlos (SED). Le SED est une connectivite attribuée à des mutations sur les gènes du collagène (transmission autosomique récessive). Cette affection atteint la peau, les articulations, les ligaments, et les vaisseaux sanguins. Les formes cliniques sont variables et la qualité de vie peut être particulièrement altérée. Le SED nécessite des mesures spécifiques depuis la naissance indispensables au pronostic locomoteur.
Pneumologie
Intérêt des tests prédictifs cliniques et du dosage des D-Dimères avant la réalisation de l’écho-doppler des membres inférieurs en cas de suspicion de Thrombose veineuse profonde (TVP). Un nouveau score a été développé et validé : le Hamilton score. Un faible score prédictif clinique de Hamilton associé à un dosage des d-dimères < 500 mcg/L exclue le diagnostic de TVP. Un écho-doppler des membres inférieurs est inutile dans ce contexte.
Actualisation des recommandations de l’American Thoracic Society et de la Canadian Thoracic Society pour la prise en charge de la toux. Ce consensus s’enrichit de recommandations pour la bronchite éosinophylique non asthmatique, la bronchite aigüe, la maladie suppurative non bronchectasiante, la toux secondaire à la dysphagie, les causes environnementales de toux, la tuberculose et autres infections, la toux chez les dialysés, les causes rares de toux, les toux inexpliquées ou toux idiopathiques. Un algorithme de prise en charge de la toux de l’enfant et de l’adulte est proposé.
Une nouvelle catégorie de pneumopathies : les pneumopathies associées aux soins dans les établissements non hospitaliers (Health-care-associated pneumonia : HCAP) Des résultats récents suggèrent que l’HCAP possède une épidémiologie spécifique et un pronostic différent de la pneumopathie communautaire (PAC) ou de la pneumopathie acquise à l’hôpital (PAH). Les patients atteints de pneumopathie transférés depuis un établissement de soins, qui sont dialysés au long cours ou qui ont été hospitalisés dans les 30 derniers jours ont été inclus dans le groupe HCAP. Ont été ainsi étudiés 2221 PAC, 988 HCAP, 835 pneumopathies associées à la ventilation mécanique (PAV). Les HCAP concernent des patients significativement plus âgés, comparés aux PAC et PAV, mais identique aux PAH. L’infection à Staph Doré est plus fréquente dans les HCAP, les PAH et les PAV, la Methy-Resistance est plus fréquente dans les HCAP. La mortalité est plus élevée dans les HCAP et PAH (20%) comparée aux PAC (10%) et inférieure aux PAV (29%). La durée d’hospitalisation est la plus grande pour les PAV, la plus courte pour les PAC. Ces résultats suggèrent que les HPAV initialement classées dans les PAC sont plus proches des PAH et doivent être prise en charge en tant que tel.
Radiologie
La radio de thorax réalisée aux urgences est normale dans 20% des cas lors de l’insuffisance cardiaque aigüe décompensée (ICA). Le clichédethorax est un examen incontournableau bilan prescrit dans le service des urgences en cas de suspicion de décompensation aigüe d’insuffisance cardiaque (IC). Un cliché de thorax normal ne doit pas faire écarter pour autant le diagnostic d’IC. Tesl sont les résultats de l’Acute Decompensated Heart Failure National Registry (ADHERE). Sur 85 376 patients en IC aigüe, 15 937 (18,7%) avaient un cliché de thx normal. Le diagnostic d’IC aigüe est plus souvent écarté chez les patients à radio normale en comparaison des patients avec signes radiologiques (respectivement 23,3% vs. 13,0%).
Le scanner multibarette 16-MDCT va-t-il détrôner la coronarographie dans le SCA ? Sur 1 million de cathétérisme cardiaque réalisés chaque année aux USA, 40% le sont dans un but exclusivement diagnostic. D’où un besoin réel d’une technique diagnostique non invasive. 66 patients ont été enrôlés avec une visualisation des coronaires à la fois par une angiographie coronaire par 16-MDCT (AC-16-MDCT) et par coronarographie (AC-C). L’AC-16-MDCT a été réussi techniquement dans 89% des cas. La sensibilité et la spécificité de l’AC-16-MDCT en font une alternative intéressante à l’AC-C dans la détection des sténoses coronaires significatives.
Toxicologie
Intoxication au CO : attention à la mortalité cardiaque ! Les intoxications au CO de gravité modérée ou sévère sont responsables de dégats myocardiques responsables de décès à long terme. 230 patients traités par caisson hyperbare pour une intoxication au CO entre 1994 et 2001 ont été suivis jusqu’en novembre 2005. L’atteinte myocardique authentifiée par l’élévation des enzymes de la myonécrose ou une modification ECG a été identifiée chez 85 (37%) des patients. Pendant une médiane de surveillance de 7,6 ans, 54 (24%) des patients sont décédés dont 12 (22%) pendant l’hospitalisation initiale. Pendant le suivi au long cours, le décès des patients avec atteinte myocardique est de 38% en comparaison des 15% constatés ches les patients sans atteinte cardiaque (p= 0,009). Les auteurs concluent sur la fréquence des atteintes myocardiques lors des intoxications modérées ou sévères au CO. Cette attente myocardique identifie les patients à risque de décès.
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