Agitation aigue et contentions physique et chimique au SAU

Dr Mariève Billemont, Dorothée Demilly (IDE psy), Dr jean-Christophe Allo (SAU Cochin)

 vendredi 29 avril 2011  |  Avril 2011  |  0 Commentaires
  SAU Cochin - Hôtel Dieu

 1) Messages importants :

 Urgence absolue

 Tout retard de prise en charge majore le risque de passage à l’acte

 Ne pas confondre agitation et confusion

 1% des passages aux urgences

 Toujours tenter et privilégier l’approche relationnelle

 Eliminer une cause somatique

 Si nécessité d’une contention mécanique, toujours y associer une contention chimique et remplir la fiche de traçabilité

 2) Définitions :

 Agitation = perturbation du comportement moteur, psychique et relationnel suscitant une réaction d’intolérance de l’entourage et du milieu

 2 types :

 3) Etiologies :

Souvent multifactorielle

 Causes organiques :

  • neurologique (méningo-encéphalite, POEC, HM, HSD, épilepsie…)
  • métabolique (hypoglycémie…)
  • hypoxie, hypercapnie
  • douleur, fécalome, RAU…
  • hyperthermie
  • état de choc

 Causes toxiques :

  • alcool, stupéfiants
  • iatrogénie

 Causes psychiatriques :

  • bouffée délirante aigue, schizophrénie, accès maniaque, …
  • attaque de panique, …

 4) Tri IAO :

 5) Prise en charge initiale

 Tout retard de prise en charge majore le risque de passage à l’acte

 Réassurance verbale toujours

 Selon degré de coopération du patient :

  • prise de constantes : sat O2, dextro (au minimum et systématique)
  • atcd, interrogatoire d’un accompagnant
  • examen clinique

 6) Examens complémentaires :

 7) Prise en charge thérapeutique

 Approche relationnelle pluridisciplinaire (par le personnel des urgences) permettant de prévenir l’escalade vers la violence ou le passage à l’acte auto ou hétéro-agressif

 Prise en charge étiologique +++

 En cas d’agitation incontrôlable : contention chimique et physique

 Définition :

  • geste d’urgence, réalisé par l’équipe des urgences
  • " soin réalisé sur prescription médicale qui consiste à restreindre ou maîtriser les mouvements d’un patient en l’immobilisant sur un brancard ou un lit muni d’attaches verrouillées "

 Contention mécanique toujours associée à une contention chimique

 Objectif : assurer la sécurité du patient et de l’entourage ; Prévenir la rupture thérapeutique

 Contre indication :

  • affections organiques non stabilisées (prise systématique d’un dextro et SpO2)
  • utilisation à titre de punition
  • état clinique ne nécessitant pas ces mesures
  • réduction anxiété de l’équipe ou confort
  • manque de personnel

 A. La contention mécanique en pratique :

Fiche traçabilité contention (cliquer ici)


 B. La contention chimique en pratique :

 Objectifs :

  • permettre un examen clinique
  • réduire l’agitation, sécurité de l’environnement des soins
  • limiter la durée de la contention

 Mode d’administration :

  • préférer si possible la voie orale
  • IM, IV

 Molécules :

  • en absence de cause évidente ou cause toxique, privilégier les benzodiazépines (BZD)
  • les neuroleptiques sont déconseillés en cas de prise de stupéfiant stimulant

 8) Orientation et Surveillance

 Si patient coopérant et évaluation psychiatrique possible :

  • entretien IDE psychiatrique
  • appel du psychiatre 15093

 Si nécessité de contention chimique et physique :

  • surveillance clinique et psychiatrique en UO
  • fiche de traçabilité
  • levée de contention progressive

 9) Bibliographie

 9e conférence de consensus, Agitation en urgence (petit enfant excepté)

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