Description
2-hydroxy-5-(1-hydroxy-2-(4-phénylbutan-2-ylamino)éthyl)benzamide
Chlorhydrate de labétalol
Classe
Beta-bloquant / Alpha-bloquant
Pharmacodynamie
Le Trandate® est un antihypertenseur alpha et béta bloquant. Il permet une vasodilatation et une diminution de la fréquence cardiaque. Effet maximum atteint dans les 5 minutes. Durée d’action 6 heures.
Pharmacocinétique
Distribution
Après injection I.V.D. de labétalol, la courbe de la concentration plasmatique montre un pic immédiat suivi d’une décroissance d’abord rapide, puis plus lente, suggérant une distribution selon un modèle en deux temps.
Les concentrations plasmatiques sont plus élevées à la 60ème qu’à la 30ème minute ; elles baissent rapidement dès la fin de la perfusion.
Les concentrations plasmatiques sont directement proportionnelles aux doses administrées.
La liaison du labétalol aux protéines plasmatiques est d’environ 50 %.
Une quantité négligeable de labétalol traverse la barrière hémato-encéphalique.
Biotransformation
Le labétalol est métabolisé principalement par conjugaison avec des métabolites inactifs des glucuronides.
Chez la femme enceinte, le rapport des concentrations dans le sang du cordon et le sang maternel est de 30 à 50 %.
Le labétalol est excrété dans le lait et le rapport de la concentration dans le lait par rapport à la concentration plasmatique maternelle est de 20 à 40 %.
Élimination
Le labétalol est excrété pour 60 % par le rein et pour 40 % par le foie essentiellement sous forme glycuro-conjuguée (95 %).
Après administration d’une dose unique, la demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 4 heures.
Présentation
– Flacon de solution injectable 5 mg/ml - amp 100mg=20ml
Liste I.
– Réservé à l’usage hospitalier.
Administration
– Voie intraveineuse : dose de charge suivie d’une dose d’entretien au pousse seringue électrique.
– Dilution : sérum salé à 0,9%, sérum glucosé à 5%, Ringer Lactate.
– Pas de solutés alcalins (bicarbonate de sodium).
Indications
– Hypertension accompagnée d’une atteinte viscérale menaçant le pronostic vital à très court terme (urgence hypertensive) notamment lors de :
- HTA maligne (avec rétinopathie hypertensive stade III),
- encéphalopathie hypertensive,
- dissection aortique,
- décompensation ventriculaire gauche avec œdème pulmonaire,
- certaines pré-éclampsies graves mettant en jeu le pronostic vital maternel.
Contre-indications absolues
– asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives,
– insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement,
– choc cardiogénique,
– blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés non appareillés,
– angor de Prinzmetal,
– maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire),
– bradycardie (< 45 - 50 contractions par minute),
– phéochromocytome non traité,
– hypotension,
– hypersensibilité au labétalol,
– atteintes hépatiques aiguës ou chroniques,
– antécédent de réaction anaphylactique,
– association à la floctafénine et au sultopride.
Ce médicament est généralement déconseillé en cas d’association avec l’amiodarone.
Contre-indications relatives
– Diabète : risque d’hypoglycémie
– Insuffisance rénale : risque de surdosage
– Nouveau-né : risques d’hypoglycémie, de bradycardie, de détresse respiratoire, dans les premières 24 heures et jusqu’à 72 heures après la naissance.
Posologie
En cas d’urgence hypertensive de l’adulte et prééclampsie grave
Dans le traitement de l’urgence hypertensive la dose sera adaptée de manière à ce que la baisse de pression artérielle ne dépasse pas 25% du niveau initial dans l’heure suivant l’institution du traitement injectable ; en effet une chute trop abrupte de pression peut entraîner une ischémie myocardique, cérébrale ou rénale.
Les injections doivent être pratiquées sur le patient en position couchée.
– Bolus 0,25 à 1 mg/ kg IV en injection lente sur 2 minutes (max. 20 mg IV par bolus)
A renouveler une fois en l’absence d’objectif tensionnel satisfaisant dans les 10 minutes,
Rapportée au poids, la dose initiale peut varier de 0,25 à 2 mg/kg. En général, après récupération d’une stabilité tensionnelle, une première dose de 20 à 30 mg est injectée par voie I.V. Une ou plusieurs réinjections égales au 1/4 ou 1/3 de la dose initiale sont possibles lorsque l’hypotension obtenue n’est pas suffisante.
– Passer ensuite à la perfusion IV continue : 0,1 mg/kg/h (sans dépasser 0,3 mg/kg/h)
– L’utilisation du relai per os n’est pas adapté à la situation préhospitalière.
– Un effet hypotenseur et bradycardisant excessif peut être inversé par l’injection intraveineuse de sulfate d’atropine (0,5 à 1 mg).
Précautions d’emploi
Trandate injectable est incompatible avec le soluté pour perfusion de bicarbonate de sodium à 4,2 % m/v.
Conserver à l’abri de la lumière.
Mises en garde spéciales
– De très rares cas d’insuffisance hépatiques ont été rapportés.
– La poussée hypertensive qui accompagne souvent l’accident vasculaire cérébral n’est pas une indication au traitement antihypertenseur en urgence. La décision doit être prise en fonction de la présence de complications viscérales menaçant le pronostic vital à court terme.
– L’allaitement est déconseillé en cas de traitement par labétalol injectable.
Précautions d’emploi
- Adapter la posologie si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50-55 batt/min
- Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré
- Phéochromocytome : nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
- Sujet diabétique : Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
– En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l’administration :
- d’atropine, 1 à 2 mg I.V.,
- de glucagon à la dose de 1 mg renouvelables,
- suivie, si nécessaire d’isoprénaline 25 µg en injection lente ou de dobutamine 2,5 à 10 µg/Kg/min.
– En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par un bêta-bloquant :
- glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
- hospitalisation en soins intensifs,
- Isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
Effets indésirables
Fréquents :
– hypersensibilité.
– céphalées, sensations vertigineuses, tremblements, fourmillement du cuir chevelu.
– hypotension orthostatique,
– augmentation des enzymes hépatiques,
Peu fréquents :
– crampes,
Rare
– bradycardie,
– bronchospasme.
– hypoglycémie.
Très rare
– bloc auriculo-ventriculaire,
– exacerbation des symptômes du syndrome de Raynaud.
– hépatite, ictère hépato-cellulaire, ictère cholestatique, nécrose hépatique,
– rétention urinaire
Associations à éviter
– Amiodarone
– Anesthésiques volatils halogénés
– Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil)
– Antiarythmiques
– Baclofène
– Cimétidine
– Clonidine, guanfacine
– Insuline, sulfamides hypoglycémiants
– Lidocaïne
– Produits de contraste iodés
– Tacrine
Associations à surveiller
– AINS
– Antagonistes du calcium (dihydropyridines type nifédipine)
– Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques
– Corticoïdes, tétracosactide
– Méfloquine
Références
– Base de données publique des médicaments, TRANDATE 5 mg/ml, solution injectable - Résumé des caractéristiques du produit
– ANSM, Trandate 5 mg/ml, solution injectable – labétalol (chlorhydrate de)
– FDA ACCESS DATA, Trandate® (labetalol hydrochloride) Injection
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