Description
Mélange équimolaire de protoxyde d’azote (N2O) et d’oxygène (O2).
Classe
Gaz anesthésique.
Pharmacodynamie
– Peu anesthésique, peu analgésiant, peu hypnotique, peu toxique.
– Potentialise les autres médicaments anesthésiques et analgésiques.
– Effets psychodysleptiques.
– Augmente la pression intracrânienne.
– Très diffusible (30 fois plus diffusible que l’azote) : diffuse dans les cavités creuses (oreille moyenne, anses intestinales, plèvre, ballonnet de la sonde d’intubation…).
Pharmacocinétique
– Absorption rapide par voie pulmonaire.
– Passe la barrière fœto-placentaire.
– Élimination sous forme inchangée par voie pulmonaire.
Présentation
– Sous forme de gaz comprimé (obus de 5 L à 170 bar, soit 850 litres de MÉOPA).
– Incolore, inodore, insipide.
Administration
– Par inhalation, avec un masque facial, soit en débit continu, soit à l’aide d’une valve à la demande, en ventilation spontanée.
– Préférer l’auto-administration.
Indications
– Tout soin source de douleur.
– Analgésie des actes douloureux de courte durée chez l’adulte et l’enfant, notamment ponction veineuse, ponction lombaire, myélogramme, petite chirurgie superficielle, sutures, pansements de petites brûlures, sondages, etc.
– Soins dentaires, chez les enfants, les patients anxieux ou handicapés.
– Analgésie lors de l’aide médicale d’urgence : traumatologie, brûlés, transport de patients douloureux, etc.
– Certaines douleurs médicales dans des conditions particulières, par exemple : crises drépanocytaires aigües en attente de soulagement ou très douloureuses, certaines crises de migraines lors de la prise en charge initiale en service d’urgence, etc.
– En obstétrique, dans l’attente d’une analgésie péridurale, ou en cas de refus ou d’impossibilité de la réaliser.
Contre-indications absolues
– Patients nécessitant une ventilation en oxygène pur.
– Toute altération (aigüe) de l’état de conscience, empêchant la coopération du patient (en revanche les enfants ayant des troubles cognitifs établis ou les enfants polyhandicapés peuvent bénéficier du MÉOPA).
– Hypertension intracrânienne, traumatisme crânien non évalué, anomalies neurologiques d’apparition récente et non expliquées.
– Pneumothorax, bulles d’emphysème.
– Embolie gazeuse, accident de plongée, plongée récente (moins de 24heures).
– Distension gazeuse abdominale, occlusion.
– Patient ayant reçu récemment un gaz ophtalmique (SF6, C3F8, C2F6) utilisé dans la chirurgie oculaire tant que persiste une bulle de gaz à l’intérieur de l’œil et au minimum pendant une période de 3 mois.
– Déficit connu et non substitué en vitamine B12.
Contre-indications relatives
– Phobie du masque/refus de l’enfant.
– Intensité douloureuse trop élevée.
– Durée de l’acte, du soin trop longue (60 minutes maximum).
Note : la grossesse n’est pas une contre-indication à l’usage du MÉOPA.
Posologie adulte et pédiatrique
– Le débit du mélange est déterminé uniquement par la ventilation spontanée du patient.
– Le débit est choisi et réglé par le professionnel de santé en fonction de la ventilation du patient qui est contrôlée grâce à un ballon réservoir placé au niveau du circuit d’administration. Dans ce cas, le débit en continu permet le remplissage du réservoir durant l’expiration du patient.
– Attendre environ trois minutes avant de débuter un acte douloureux.
Précautions d’emploi
– Stockage des obus en position verticale.
– Ne pas exposer à une température inférieure à 0°C (risque de séparation du protoxyde d’azote et de l’oxygène, avec administration uniquement d’oxygène, puis uniquement de protoxyde d’azote).
– Ne pas graisser, ne pas exposer à une flamme ou une source d’ignition.
– Privilégier l’auto-administration.
– En cas de perte de contact verbal, suspendre temporairement l’administration.
– En cas d’administration durant plus de vingt minutes, une surveillance après l’acte est nécessaire.
Effets indésirables
– Nausées, vomissements.
– Paresthésie, modification des perceptions sensorielles.
– Agitation, euphorie, angoisse, crises de rire et crises de pleurs.
Associations à éviter
Les gaz utilisés en chirurgie ophtalmologique (SF6, C3F8, C2F6).
Associations à surveiller
Chez les patients prenant des médicaments dépresseurs du système nerveux central, principalement les morphiniques et les benzodiazépines, les risques de somnolence, de désaturation, de vomissements et de chute tensionnelle sont accrus, nécessitant une surveillance renforcée.
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