Description
(1S,2R,8S,10S,11S,14R,15S,17S)-14,17-dihydroxy-14-(2-hydroxyacetyl)-2,8,15-trimethyltetracyclo[8.7.0.02,7.011,15]heptadeca-3,6-dien-5-one
Classe
Anti-inflammatoire stéroïdien de la famille des corticoïdes de synthèse.
Pharmacodynamie
– Action anti inflammatoire.
– Augmentation du métabolisme glucidique et protidique.
– Antipyrétique, analgésique.
– Antiallergique (action non immédiate).
– Baisse des défenses immunitaires.
– Effets métaboliques et de rétention sodée moindres que ceux de l’hydrocortisone.
– à€ dose égale, la méthylprednisolone a une activité corticoïde 5 fois supérieure à l’hydrocortisone.
Pharmacocinétique
– Diffusion rapide ; demi-vie : 3 h 30.
– Délai d’action : 30 minutes à 2 heures.
– Durée d’action : 4 à 6 heures.
– Elimination à la fois urinaire et biliaire.
– Passage dans le lait maternel et à travers le placenta.
Présentation
Lyophilisat et solvant (eau pour préparation injectable) à :
– 20 mg/2mL,
– 40 mg/2mL,
– 120 mg/2mL.
Administration
– Injection intraveineuse ou intramusculaire.
– Après mélange, la solution obtenue peut être administrée directement par voie IM profonde, par voie IV lente (durée minimum : 20 à 30 minutes) ou par perfusion IV après dilution dans NaCl 0,9% ou de sérum glucosé.
Indications
Les affections nécessitant un effet thérapeutique rapide.
– Allergiques : œdème de Quincke sévère en complément des antihistaminiques ; choc anaphylactique en complément de l’adrénaline.
– Infectieuses : fièvre typhoïde sévère, en particulier avec confusion mentale, choc, coma ; laryngite striduleuse (laryngite sous-glottique) chez l’enfant.
– Neurologiques : œdème cérébral (tumeurs, abcès à toxoplasme...).
– ORL : dyspnée laryngée.
à€ forte dose, il permet de diminuer la réponse immunitaire excessive de l’organisme observée dans certaines affections :
* sclérose en plaques pour diminuer la durée et la gravité des poussées,
* rejet de greffe dans le cadre d’une transplantation d’organe,
* polyarthrite rhumatoïde dans ses formes graves,
* certains purpuras thrombopéniques,
* certaines affections rénales.
Contre-indications absolues
* Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :
– maladies virales en évolution (hépatite, zona, herpès),
– infection ou mycose non contrôlée par un traitement adapté,
– psychose non contrôlée par un traitement,
– en association avec les vaccins vivants atténués.
* Ces contre-indications peuvent s’appliquer ou ne pas s’appliquer en fonction de la façon dont le médicament est utilisé.
Contre-indications relatives
– Ce médicament est généralement déconseillé en association avec les médicaments non anti-arythmiques, donnant des torsades de pointes (voir rubrique interactions : astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, sultopride, terfénadine, vincamine).
– Allaitement : en cas de traitement à doses importantes et de façon chronique, l’allaitement est déconseillé.
Posologie adulte
20 à 60 mg par jour, renouvelé 2 à 3 fois par 24 heures, si nécessaire.
Posologie en pédiatrie
1 à 3 mg/kg/jour.
Précautions d’emploi
– Antécédents de tuberculose, vaccination avec des vaccins contenant des germes vivants atténués, contact avec des personnes atteintes de maladies virales et bactériennes.
– Antécédents d’ulcère de l’estomac ou du duodénum, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, colite ulcéreuse, diabète, hypertension artérielle, ostéoporose, myasthénie grave.
– Aspect fœtal et néonatal
* Le passage placentaire est de l’ordre de 40%.
* Des retards de croissance intra utérins et des petits poids de naissance ont été signalés chez des enfants de mère traitée au long cours par des corticoïdes (par voie générale ou locale) dans le cadre de pathologies chroniques (lupus, asthme, transplantation d’organe etc.). Le rôle propre de la maladie ne peut être exclu.
* Un impact sur la surrénale fœtale et néonatale est possible en théorie avec tous les corticoïdes administrés à la mère par voie générale en fin de grossesse.
– Incompatibilité physico-chimique
* Ringer Lactate, aminophylline, gluconate de sodium, pénicilline G.
* Pas d’adrénaline sur la même voie veineuse.
Effets indésirables
– Rares cas de réaction allergique.
– Baisse du taux de potassium, rétention d’eau et de sel, hypertension artérielle.
– Surexcitation, euphorie, troubles du sommeil, état dépressif (à l’arrêt du traitement.
Associations à éviter
Les médicament susceptibles de favoriser les torsades de pointes : médicaments hypokaliémiants (amphotéricine B administrée par voie intraveineuse, certains diurétiques, laxatifs stimulants, salbutamol etc.), les anti-arythmiques donnant des torsades de pointes : amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol.
Associations à surveiller
– Salicylés et AINS par voie générale.
– Anticoagulants oraux, héparines, antidiabétiques oraux, insuline, digitaliques, inducteurs enzymatiq
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