Description
17-allyl-4,5α-époxy-3,14-dihydroxymorphinan-6-one
Classe
Antagoniste des opioïdes, sans activité morphinique intrinsèque.
Pharmacodynamie
– Administrée seule aux doses habituelles, la naloxone est dépourvue de propriétés pharmacologiques.
– La naloxone se fixe sur les récepteurs opioïdes, et empêche l’action des agonistes.
– Lorsque la naloxone est injectée chez un sujet ayant reçu un morphinique, il en antagonise les effets.
– Antagonisme de la sédation, de la dépression respiratoire, et de l’analgésie des morphiniques.
– Antagonisme du prurit, du myosis, des effets sur les sphincters et sur la vidange gastrique.
– L’action dépend de la dose et de la puissance du morphinomimétique à antagoniser et de l’intervalle séparant les administrations des deux produits.
– Chez le sujet en état de dépendance aux opiacés, peut provoquer un syndrome de sevrage.
– Effet de rebond possible avec stimulation du tonus sympathique, augmentation de la consommation d’oxygène du myocarde, tachycardie, hypertension, augmentation du débit cardiaque, augmentation des résistances artérielles systémiques, douleur, hyperalgésie, œdème pulmonaire.
Pharmacocinétique
– Métabolisme hépatique, principalement par glucuroconjugaison.
– Décroissance de la concentration cérébrale parallèle à celle de la concentration plasmatique.
– Demi-vie d’élimination : 64 minutes.
– Pic d’action : 2 minutes.
– Durée d’action (voie intraveineuse) : 20 à 45 minutes.
– Durée d’action (voie intramusculaire) : 2 heures.
– Élimination urinaire (60 %).
Présentation
Ampoule 0,4 mg/1mL
.
Administration
– Intraveineux ou intramusculaire.
– Dilution : sérum salé à 0,9 %.
– Dose initiale 0,08 mg à
 renouveler toutes les deux minutes par injections de 0,04 mg jusqu’à obtention d’une fréquence respiratoire ≥ 7/minute et/ou une PteCO2 ≤ 56 mmHg.
– La demi-vie d’élimination de la naloxone est très inférieure à celle de tous les morphinomimétiques existants, ce qui expose au risque de voir réapparaître la dépression respiratoire.
– Il faut donc, après la dose initiale efficace (entre 0,05 mg et 0,3 mg), renforcer cette action par une perfusion continue (0,2 mg/h) de naloxone.
Indications
– Intoxications aux opioïdes et aux morphinomimétiques.
– Surdosage absolu ou relatif en morphiniques.

– Épreuve diagnostique dans certains comas toxiques.
– En salle de travail chez le nouveau-né en cas de dépression respiratoire liée à l’administration de morphiniques lors du travail.
Contre-indications absolues
Hypersensibilité à la naloxone.
Contre-indications relatives
– Insuffisance cardiaque, patient coronarien, hypertension artérielle sévère.
– Insuffisant rénal.
– Patient narcodépendant (risque de survenue d’un syndrome de sevrage).
– Grossesse.
Posologie adulte
– Surdosage en morphiniques, levée de la dépression respiratoire
* Bolus initial de 0,08 mg, puis bolus successifs de 0,04 mg toutes les 2 à 3 minutes jusqu’à obtenir une ventilation efficace.
* Bolus de 0,5 à 2 µg/kg toutes les 2 à 3 minutes.
* Entretien : la dose efficace en intramusculaire (peu fiable), ou 2/3 de la dose efficace par heure au pousse-seringue.
– Test diagnostic dans les suspicions d’intoxication aux morphiniques : bolus de 0,4 mg toutes les 2 minutes (dose maximale : 2 mg).
Posologie en pédiatrie
– En salle de travail si dépression respiratoire néonatale liée à l’administration de morphiniques lors du travail
* Bolus initial de 10 µ/kg renouvelable en fonction de la réponse.
* Entretien : 10 µg/kg/heure au pousse-seringue électrique.
– Surdosage en morphiniques, levée de la dépression respiratoire : bolus successifs de 2 µg/kg toutes les 2 à 3 minutes puis entretien par 10 µg/kg/heure.
Précautions d’emploi
– En anesthésie, s’assurer de la décurarisation avant d’utiliser la naloxone.
– Risque de syndrome de sevrage aigu brutal (réveil brutal, agitation, tachycardie, tachypnée, HTA) donc intérêt de la titration.
– Surveillance de la fonction respiratoire (FR, SpO2 et PteCO2) et de l’état pupillaire.
– Durée d’action brève (30 à 45 minutes IV, 2 heures IM) donc surveillance continue tant que l’intoxication morphinique persiste.
– Méfiance en cas d’intoxication médicamenteuse associée (benzodiazépines, barbituriques, alcool) et/ou de poumon lésionnel secondaire (surdose d’héroïne).
– Augmentation du débit cardiaque et de la consommation en oxygène du myocarde, imposant la prudence chez le patient coronarien.
Effets indésirables
– Sevrage aigu brutal
 avec syndrome de sevrage.
– Frissons
, hyperventilation
, vomissements
.
– Excitation psychomotrice
, anxiété
.
– Hypertension artérielle
.
– œ’dème pulmonaire (rare).
Associations à surveiller
L’antagonisme de la buprénorphine peut être difficile.
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