- Défibrillateurs cardiaques implantables : mieux vaut une implantation sous cutanée
- Traumatismes crâniens modérés à sévère : prudence sur les conclusions hâtives de pronostic !
- Toxoplasma Gondii, un protozoaire qui pourrait être impliqué dans des troubles psychiatriques (…)
- La buprénorphine à haute dose aux urgences, une bonne alternative pour la prise en charge des (…)
- Une bithérapie antiplaquettes dans l’AVC uniquement pour les AVC de gravité modérée ou faible
- Douleurs lombaires, une efficacité non démontrée des myorelaxants
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Défibrillateurs cardiaques implantables : mieux vaut une implantation sous cutanée
Ce registre multicentrique européen observationnel a enrôlé 1254 patients (âge médian de 52.0 ans ; 77.6% d’hommes) ayant bénéficié de la pose d’un défibrillateur implantable sous cutané entre 2015 et 2020. Après un suivi de 23,2 mois, 9,3% de complications ont été recensées, parmi lesquelles 76,4% ont nécessité une reprise chirurgicale. 2,2% des patients ont nécessité un remplacement du générateur pour batterie hors service et 0,3% un remplacement pour rupture du câble. Les facteurs associés aux complications sont l’IMC (OR 1,063), l’insuffisance rénale chronique (OR1,960), et la prise d’un traitement anticoagulant oral. L’hématome de paroi est un facteur prédictif de complications infectieuses (bactériémies, endocardite) en cohérence avec ce qui a été observé avec les défibrillateurs implantés en trans-veineux (registre BRUISE). Même s’ils ne sont pas dénués de complications, les défibrillateurs implantables sous cutané semblent présenter moins de complications que les défibrillateurs trans veineux.
Traumatismes crâniens modérés à sévère : prudence sur les conclusions hâtives de pronostic !
Cette étude de cohorte de 484 patients avec un TC de gravité modérée à sévère a analysé la récupération à 12 mois du traumatisme. Près de 50% des TC graves et 75% des TC modérés ont récupéré une autonomie d’au moins 8 heures par jour à domicile. Parmi les TC très graves en état végétatif persistant à 2 semaines, 77 % ont repris conscience et 25 % ont retrouvé une bonne orientation à 12 mois. Une déficience aiguë sévère au décours d’un TC modéré à sévère ne présage pas d’un pronostic uniformément médiocre à long terme. Jusque 20 % des survivants d’un TC grave retrouveront leur indépendance fonctionnelle dans les 5 ans suivant la blessure. Même les patients dans un état végétatif - un résultat considéré comme désastreux - peuvent s’améliorer, car il s’agit d’un état dynamique qui évolue au cours de la première année...
Toxoplasma Gondii, un protozoaire qui pourrait être impliqué dans des troubles psychiatriques mais également cognitifs modérés
Toxoplasma Gondii est responsable d’une infection quiescente de près de 30% de la population mondiale, avec une atteinte musculaire, hépatique mais également neuro-méningée. La maladie est contractée par contact avec les excréments des chats et par consommation de viande contaminée. Cette revue systématique de la littérature et méta analyse (13 études cumulant 13 289 patients) constate un lien modeste mais significatif entre l’exposition à Toxoplasma Gondii et les résultats des tests cognitifs attestant d’une baisse de la vitesse d’idéation, une altération de la mémoire immédiate et à court terme, et des dysfonctionnements exécutifs. Les études précédentes avaient suggéré une association entre Toxoplasmose et troubles psychiatriques avec tendance suicidaire, ou comportement schizophrénique...
La buprénorphine à haute dose aux urgences, une bonne alternative pour la prise en charge des patients dépendant aux opioïdes
Cette série nord américaine de 579 patients pris en charge aux urgences pendant un an a étudié la sécurité et la tolérance de l’administration de hautes doses (> 12 mg) de buprénorphine (Subutex, Skénan) chez les patients dépendants au opioïdes et sans traitement de substitution en cours. L’administration de doses élevées de buprénorphine (doses supérieures aux recommandations actuelles) aux urgences semble procurer retarder plus durablement la survenue de l’état de manque après la sortie de l’hôpital, facteur favorisant le succès de la suite de la prise en charge post hospitalière. L’administration de buprénorphine selon ces modalités aux urgences est sûre et bien tolérée ...
Une bithérapie antiplaquettes dans l’AVC uniquement pour les AVC de gravité modérée ou faible
L’essai THALES a montré que le ticagrelor associé à l’aspirine par rapport à l’aspirine seule réduisait les événements vasculaires avec une légère augmentation du risque d’hémorragie (saignement dans l’infarctus initial) dans la population globale incluse. Cette analyse exploratoire de l’essai THALES (414 hôpitaux, 28 pays) a porté sur 9983 patients avec un AVC de gravité modérée (NIHSS = 4 à 5) ou modérée (NIHSS < 3). Chez les patients ayant des scores NIHSS plus élevés (4 et 5), le bénéfice du ticagrelor (dose de charge de 180 mg le jour 1 suivie de 90 mg deux fois par jour les 30 jours suivants) plus aspirine (300 à 325 mg le jour 1 suivi de 75 à 100 mg d’aspirine par jour les 30 jours suivants) par rapport à l’aspirine seule était le même que pour les patients ayant des scores NIHSS plus faibles. Il n’y avait pas de différence d’efficacité ou de risque de saignement entre les patients à risque élevé et faible, les bénéfices l’emportant sur les risques chez les patients ayant subi un AVC modéré ou mineur. Des saignements sévères sont survenus chez huit patients (0,5 %) dans le groupe ticagrelor et chez quatre patients (0,2 %) dans le groupe placebo parmi ceux ayant subi un AVC modéré, comparativement à 16 patients (0,5 %) et trois patients (0,1 %), respectivement, parmi ceux ayant subi un AVC de gravité mineur (P = 0,26). A ce jour une bi thérapie anti plaquettes n’est pas recommandée pour les scores NIHSS > 5.
Douleurs lombaires, une efficacité non démontrée des myorelaxants
Cette revue systématique et méta analyse (49 études, 6505 patients) montre un niveau de preuve insuffisant pour évoquer une efficacité claire des myorelaxants benzodiazépines ou non BZD. De plus, le risque de survenue d’effets indésirables doit être pris en compte. Afin de lever les doutes, les auteurs recommandent la réalisation d’essais contrôlés par placebo à grande échelle. Les myorelaxants bien que fréquemment prescrits semblent peu efficaces pour soulager les douleurs lombaires aiguës et chroniques. Les myorelaxants sont souvent prescrits pour soulager la douleur mais pas comme traitement étiologique de la lombalgie. Quels que soient les traitements pharmacologiques de la lombalgie, les patients doivent éviter le repos au lit, doivent essayer d’être actifs et de poursuivre leurs activités habituelles, y compris le travail, autant qu’elles le peuvent. Les études précédentes à haut niveau de preuve montrent que les personnes qui poursuivent leur activité sont plus susceptibles de récupérer plus rapidement et plus complètement.
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