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- Tramadol vs Opioïdes : plus d’effets indésirables avec le Tramadol
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Patient hémodialysé et infection respiratoire bactérienne : préférer tant que possible l’Amoxicilline aux Fluoroquinolones
Cette étude de cohorte rétrospective a inclus 264 968 patients dialysés pendant une période de 10 ans. Les populations étudiées sont les patients ayant reçu un traitement antibiotique pour infection respiratoire par fluoroquinolone (lévofloxacine ou moxifloxacine) vs Amoxicilline (amoxicilline ou amoxicilline avec acide clavulanique). Le groupe Fluoroquinolones était associé à un risque relatif et absolu plus élevé de mort subite à 5 jours (RR pondéré 1,95 ; IC à 95 %, 1,57-2,41 ; et Différence de Risque pondéré pour 100 000 épisodes de traitement, 44,0 ; IC à 95 % , 31,0-59,2). Ces résultats suggèrent que les décisions de prescription de fluoroquinolones pour atteinte respiratoire doivent prendre en compte à la fois des avantages cliniques et des risques cardiaques potentiels. L’antibiothérapie orale par Fluoroquinolones prescrite pour traiter l’infection respiratoire semble associée à une augmentation du risque de mort subite (x 2) chez le patient dialysé et plus particulièrement chez les patients déjà traités par des médicaments qui augmentent l’intervalle QT.
ACR récupéré avec troubles de la vigilance : surveiller le niveau d’hypothermie, mieux vaut 34°C que 31°C
Cette étude Canadienne CAPITAL CHILL, randomisée en double aveugle, mono-centre, a inclus 389 AC sur une période de 7 ans. Le critère de jugement principal était la mortalité toutes causes confondues ou un mauvais pronostic neurologique à 180 jours. Les résultats neurologiques ont été évalués à l’aide de l’échelle Disability Rating Scale, avec un mauvais résultat neurologique défini comme un score supérieur à 5 (plage, 0-29, 29 étant le pire résultat [état végétatif]). Il y avait 19 critères de jugement secondaires, parmi lesquels la mortalité à 180 jours et la durée du séjour en unité de soins intensifs. En comparant 89 des 184 (48,4 %) patients du groupe hypothermie modérée et 83 des 183 (45,4 %) patients du groupe hypothermie légère, sont constatés une différence de risque de 3,0 % (intervalle de confiance à 95 % [IC], 7,2 % - 13,2 %) et un risque relatif de 1,07 (IC à 95 %, 0,86 - 1,33 ; P = 0,56). Une température cible de 31 °C n’a pas réduit de manière significative le taux de décès ou de mauvais résultats neurologiques à 180 jours par rapport à une température cible de 34 °C. Cependant, l’étude n’a peut-être pas été suffisamment puissante pour détecter une différence cliniquement importante.
Tramadol vs Opioïdes : plus d’effets indésirables avec le Tramadol
Cette étude de cohorte espagnole rétrospective a étudié les prescriptions de tramadol et morphiniques en Catalogne (6 Millions d’habitants) pendant une période de 10 ans. Sur les 1 093 064 patients ayant reçu du tramadol ou de la codéine, 368 960 patients ont été inclus (âge moyen, 53,1 [ET, 16,1] ans ; 57,3 % de femmes). Par rapport à la codéine, le tramadol était significativement associée à un risque plus élevé de mortalité toutes causes confondues (incidence, 13,00 vs 5,61 pour 1000 personnes-années ; RR, 2,31 [IC à 95 % : 2,08-2,56] ; ARD, 7,37 [IC à 95 % , 6,09-8,78] pour 1000 personnes-années), événements cardiovasculaires (incidence, 10,03 vs 8,67 pour 1000 années-personnes ; RR, 1,15 [IC à 95 % : 1,05-1,27] ; ARD, 1,36 [IC à 95 %, 0,45 à 2,36 ] pour 1000 p-a) et les fractures (incidence, 12,26 vs 8,13 pour 1000 p-a ; HR, 1,50 [IC à 95 % : 1,37-1,65] ; ARD, 4,10 [IC à 95 %, 3,02 à 5,29] pour 1000 p-a). Aucune différence significative n’a été observée pour le risque de chutes, de délire, de constipation, d’abus/dépendance aux opioïdes ou de troubles du sommeil.
Appendicite non compliquée de l’adulte : antibiotiques sans chirurgie lorsque le diamètre appendiculaire est < 15mm et la température < 38°C ?
Cette deuxième analyse de l’étude clinique finlandaise randomisée APPAC II a comparé la prise en charge médicale à celle chirurgicale des appendicites confirmées au scanner chez 583 adultes de 18 à 60 ans dans 9 hôpitaux et sur une période d’ 1an1/2. Sur les 583 patients (251 [43 %] étaient des femmes ; âge moyen [ET] : 35 [11,5] ans) avec une appendicite aiguë non compliquée confirmée par CT randomisés pour recevoir des antibiotiques et éligibles pour l’analyse, 29 patients (5,0 %) étaient des non-répondeurs primaires aux antibiotiques qui ont subi une intervention chirurgicale avec un constat d’appendicite aiguë compliquée lors de l’hospitalisation initiale. Un diamètre appendiculaire supérieur ou égal à 15 mm au scanner et une température corporelle supérieure à 38°C à l’admission ont été associés à une non-réponse primaire à l’antibiothérapie . Le risque relatif ajusté pour la non-réponse primaire aux antibiotiques pour un diamètre appendiculaire supérieur ou égal à 15 mm était de 5,5 (IC à 95 %, 2,4-12,5 ; P < 0.001) et pour une température corporelle supérieure à 38°C était de 4,1 (95 % IC, 1,6-10,7 ; P = 0,004).
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