- Le travail de nuit associé à long terme à l’AC/FA et aux coronaropathies
- Traumatisé sévère à risque hémorragique : penser à administrer l’Acide Tranexamique dans la (…)
- AVC ischémique par obstruction proximale : la thrombectomie directe sans thrombolyse préalable (…)
- Crise convulsive inaugurale de l’enfant avec ou sans fièvre avec ou sans sd grippal : penser à (…)
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Le travail de nuit associé à long terme à l’AC/FA et aux coronaropathies
Cette étude de cohorte a inclus 283 000 travailleurs sans AC/FA et 276 000 travailleurs sans coronaropathie, AVC ou Insuffisance cardiaque (IC). Au cours d’un suivi médian de 10.4 ans, 5 700 cas incidents d’Arythmie Complète par Fibrillation Auriculaire (AC/FA) ont été documentés. En analysant les groupes de travailleurs "exclusivement de jour", les travailleurs "rarement de nuit" et les travailleurs "réguliers de nuit", il y avait une tendance à la hausse significative du risque de survenue d’AC/FA (p 0,013). les travailleurs "réguliers de nuit" étaient associés au risque le plus élevé HR à 1.16 , IC à 95% 1.02-1.32. La réalisation régulière de gardes de nuit, pendant plus de 10 ans et à hauteur de 3 à 8 gardes par mois est significativement associée à un risque plus élevé de survenue d’AC/FA IC à 95% 1.02 - 1.45 et à un risque pus élevé de développer une coronaropathie IC à 95% 1.18 – 1.55. Les associations avec l’AVC et l’ IC n’étaient pas significatives.
Traumatisé sévère à risque hémorragique : penser à administrer l’Acide Tranexamique dans la première heure.
Cette analyse secondaire d’un essai clinique nord américain, préhospitalier, randomisé sur l’Acide tranexamique (ATX) chez des patients blessés a comparé deux groupes de patients : Ceux qui ont reçu l’ATX dans l’heure (Early) et ceux au-delà d’une heure (Delayed). Les patients inclus avaient un indice de choc > 0,9 (IC = rapport fréquence cardiaque / pression artérielle systolique). Le critère de jugement principal était la mortalité à 30 jours. Les patients Early et Delayed avaient des caractéristiques démographiques, lésionnelles similaires, mais les patients Delayed avaient des besoins de réanimation préhospitaliers plus importants et des temps préhospitaliers plus longs. Le groupe Early était associé à un risque indépendant inférieur de 65 % pour la mortalité à 30 jours - HR 0,35, IC 95 % 0,19-0,65, p = 0,001. Aucun bénéfice de survie indépendant n’a été retrouvé dans le groupe Delayed - HR 1,00, IC 95 % 0,63-1,60, p = 0,999. L’administration préhospitalière d’ATX dans l’heure suivant le traumatisme chez les patients à risque d’hémorragie est donc associée à un bénéfice de survie à 30 jours, à une incidence plus faible de défaillance multiviscérale et à des besoins moindres en transfusions.
AVC ischémique par obstruction proximale : la thrombectomie directe sans thrombolyse préalable est elle envisageable ?
Les investigateurs ont présenté à l’ESOC 21 les résultats de cet essai clinique Suisse, qui a porté sur 423 patients randomisés en deux groupes (thrombectomie seule ou associée à la thrombolyse). Le délai entre le service des urgences et la thrombectomie était de 75 minutes dans le groupe direct et de 80 minutes dans le groupe thrombolyse. A ce stade, la thrombectomie sans thrombolyse préalable ne montre pas une supériorité significative, mais ne montre pas non plus d’infériorité en comparaison de la séquence Thrombolyse par r-Tpa suivie d’une thrombectomie. La méta analyse des études cliniques portant sur cette comparaison montre que la thrombectomie d’emblée peut être cependant considérée dès lors qu’elle peut être réalisée sans délai. Cependant la méta analyse montre une supériorité de la thrombolyse préalable à la thrombectomie en termes de re perfusion pré- et post-interventionnelle. A contrario, la thrombolyse est associée à une fragmentation accrue des caillots et une augmentation de la fréquence des embolies distales, un retard de la thrombectomie et une augmentation de la fréquence des saignement intra crâniens. Le nombre total de patients dans ces études n’est pas suffisant pour conclure et de toute évidence plus de données seront nécessaires pour définir explicitement quels patients et quelles situations justifient une thrombectomie directe évitant la thrombolyse.
Crise convulsive inaugurale de l’enfant avec ou sans fièvre avec ou sans sd grippal : penser à la COVID
Cette étude a porté sur l’analyse de 175 enfants hospitalisés pour covid pendant une période de 10 mois. Onze enfants (6%) ont présenté des crises convulsives. les autres études chez les adultes montrent 0 à 2% des cas. Aucun des 11 cas pédiatriques (age médian 11,5 ans ET 6 mois à 17 ans) n’a présenté de forme sévère et aucun n’avait d’autre signe que l’épilepsie (absence de fièvre, absence de sd grippal).
En opposition aux adultes, les crises convulsives partielles, généralisées ou l’état de mal épileptique (EDME) peuvent être la première et principale manifestation de COVID-19 chez les enfants. Ces crises convulsives peuvent survenir même chez des enfants sans antécédents épileptiques (6/11) et en l’absence de fièvre ou de maladie COVID-19 sévère. Les auteurs suggèrent de tester pour la COVID et prendre les mesures d’isolement adaptées.
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